Eric Varon

Nous rêvons librement au ciel des poèmes
Nous les aimons parce qu'ils s'éloignent
Déjà vers l'horizon des jardins d'Eden
Cerises et haricots tiennent leurs promesses
De retour aux saisons, chansons des sentiers, nulle peine
Anxiété orgueil et joie les coeurs s'éprennent
Oublier le passé ignorer l'avenir que le temps vienne
Pas d'ennui pas de colère même pas de doute
Deux gouttes de pluie évaporées
Sur le romarin et la sauge
Bonheur secret ancien des ronces et des orties
Esquisse présence et absence longue errance
Sève qui gonfle les lèvres de la vie

Eric Varon

https://poesiedanger.blogspot.com/2020/10/anthologie-trimestre2020-volet-1-de.html

Les confins de l'être fragile
Imaginent un monde sans brisures
Infini des ombres
Tension et énigme des nombres
Variables d'une musique secrète
Jonchée infinie des traces
Mille milliards de paramètres
Pour se raconter l'inachevé ineffable
Archives invisibles
Représentations mentales
L'art oratoire, les poèmes
Réseau de sens, mémoire des signes
Un  poème peut prendre soin de mon âme

Un naufragé volontaire gourmet 
Quand il fut  seul dans la vie ayant perdu tout ses parents,
Il partit sur une île déserte avec le gros livre de recettes que lui avait légué sa Maman
Vivre du souvenir des plats qu'il avait tant aimé dans l'enfance
L'omelette de certitude avec une mayonnaise embrouillée
La brochette de fautes d'orthographes avec une taloche
Le lapsus à la Marchand de vin
Qui fait passer le goût du pain
Le crabe sauteur de la Jamaïque
Le lièvre de trois kilos environ qu'on a jamais pu rattraper
La beauté qui ne se mange pas en salade
Le bouton sur le nez les soirs de réceptions 
Le gibier de potence aux pruneaux, en cassolette à la financière
Le beignet de cervelles printanière d'intellectuels, la bouteille de rhum des pirates
L'ïle au trésor flottante à la crème anglaise
L'anguille à la Maité d'autres recettes oubliées
La fête finit si tôt il faut fermer les lumières